Communiqué de presse : 

4 décembre 2025 – pour diffusion immédiate

Roger Montané

ROGER MONTANÉ, LA RÉHABILITATION D’UN PEINTRE FIGURATIF DE L’APRÈS-GUERRE

Lelivredart publie en octobre 2025 la première monographie consacrée à Roger Montané (1916-2002), peintre figuratif exposé dans les années 1960 à Tokyo, New York et Londres, mais effacé de l’historiographie. L’ouvrage Roger Montané, Œuvres/Works réunit des textes d’André Barrère, critique d’art, membre du comité du Syndicat de la presse artistique française, et de Corinne Laouès, docteure en histoire de l’art contemporain.

Un succès international suivi d’un oubli historiographique

Dès sa première exposition particulière à la galerie de Berri à Paris en 1949, Roger Montané trouve sa place sur la scène artistique parisienne. Les années 1960 marquent sa consécration internationale avec des expositions à la Maison de la pensée française, à Chicago, New York, Londres et Francfort. En 1958, il séjourne au Japon et expose au musée Bridgestone de Tokyo. Ses œuvres entrent dans des collections publiques majeures, du Wisconsin à la Nouvelle-Zélande, d’Aberdeen à Prague.

L’histoire de l’art l’a pourtant oublié. La peinture figurative ne connaît un regain d’intérêt auprès des institutions qu’à partir des années 1980, avec la Figuration libre, la Trans-avant-garde italienne et la grande rétrospective consacrée à Pierre Bonnard au Centre Pompidou en 1984. Comme l’écrit Corinne Laouès, « Désormais, l’on redécouvre des femmes et des hommes qui, malgré le succès rencontré en leur temps, furent oubliés par l’histoire de l’art ».

L’héritier du postcubisme et l’hommage à Bonnard

La formation de Montané aux Beaux-Arts de Toulouse se conclut en 1939 par un premier prix de dessin d’après l’antique. En 1946, son installation à Paris avec son épouse marque un tournant. Il fréquente l’académie d’André Lhote, rue d’Odessa, au cœur du Montparnasse moderniste. Cette rencontre oriente sa recherche vers le postcubisme : géométrie non euclidienne, verticales, horizontales et obliques, superpositions de formes colorées, jeux de transparences et lignes de force.

André Barrère souligne que « C’est par l’idée du tableau […] que Montané entend se réclamer de Bonnard, en délivrant les situations les plus banales de leur cache-beauté ». En 1967, devenu président du Salon d’automne, Montané initie un hommage au maître nabi. Il développe une approche personnelle : « Son métier pur et direct comme celui d’un potier ou d’un charpentier, clair comme celui d’un fresquiste, lui permet d’amener ses franches harmonies colorées », écrit André Barrère.

Un regard humaniste : la visibilité des figures populaires

Corinne Laouès observe : « L’une des caractéristiques essentielles de la peinture de Montané est ce regard humaniste qu’il porte sur ses congénères. Une bienveillance qu’il révèle grâce à un cadrage serré sur des figures opulentes, offrant ainsi une visibilité aux femmes et aux hommes du peuple ». Marchés, kermesses, fêtes populaires et scènes de rue constituent ses motifs privilégiés.

Dès 1956, il adopte les pastels à l’huile pour travailler directement sur le motif. Son automobile devient un atelier itinérant. Cette méthode nourrit ensuite le travail d’atelier, où il élabore ses compositions définitives. L’artiste expose sa philosophie en 1979 : « Je crois que l’art obéit, non à des règles, mais aux lois organiques de la vie : à l’instinct, au cœur, à l’esprit ».

Un acteur majeur des institutions artistiques

Roger Montané structure la vie artistique de l’après-guerre. Président du Salon d’automne en 1967, il en reste vice-président jusqu’en 1981. En 1982, il fonde le Groupe 109 en marge du Salon d’automne. Nommé peintre de la Marine en 1979, il siège au conseil d’administration de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques, puis au comité de la Fondation Taylor.

Biographie

Né à Bordeaux le 21 février 1916, Roger Montané grandit entre Foix, Perpignan et Toulouse. Après l’École des beaux-arts de Toulouse, il s’installe à Paris en 1946 où il rencontre André Lhote, François Desnoyer et Marc Saint-Saëns. Boursier de l’État, il obtient le prix Béthouard en 1948 et devient chevalier du Mérite de la République italienne. Il décède le 14 juillet 2002 à Castelmaurou.

Antoine Montané, fils de l’artiste, a rédigé la préface et les textes d’introduction des chapitres. Corinne Laouès, professeure à l’Ésadhar, apporte son analyse historique.

24 x 30 cm
112 pages
Reliure cartonnée
isbn 978-2-35532-450-5
35 €

En librairies le 15 janvier 2026

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