Communiqué de presse : 

4 décembre 2025 – pour diffusion immédiate

Jean-Pierre Nadau, artiste conteur : trente ans de récits graphiques minutieux

Les éditions Lelivredart publient Dessins à dessein, une rétrospective qui rassemble plus de trente ans de créations de Jean-Pierre Nadau, artiste autodidacte qui tisse à la plume des univers où dessins et textes dialoguent. Avec une préface de Christian Berst, l’ouvrage présente des toiles monumentales fourmillant de détails et se conclut par la publication intégrale d’un récit en alexandrins.

 

Des contes graphiques habités de milliers de détails

Jean-Pierre Nadau développe une pratique du dessin qui relève du conte graphique. Christian Berst souligne cette dimension narrative : « Artiste loquace, conteur prolixe, il utilise sa plume pour tricoter des récits en images et en mots. » Les surfaces qu’il scarifie méthodiquement à la plume Sergent-Major se peuplent d’homoncules grotesques, d’architectures impossibles, de personnages gesticulants et de signes inventés. L’accumulation minutieuse crée des compositions où chaque centimètre carré appelle l’attention. Le galeriste poursuit : « Le foisonnement des dessins proliférant de détails, aussi bien que la richesse et l’inventivité de ses récits fleuris, ne peuvent laisser indifférents. »

 

Du théâtre au dessin : un basculement fondateur

En 1986, Jean-Pierre Nadau se destinait au théâtre. La fréquentation régulière de Chomo, l’ermite de la forêt de Fontainebleau, modifie radicalement sa trajectoire. Le premier défi lancé par Chomo consiste à creuser seul les fondations d’un nouveau bâtiment dans son Village d’Art Préludien. S’ensuit un compagnonnage de six années. Le théâtre cède la place au trait. Christian Berst observe : « s’il est devenu dessinateur, ce fut par déclenchement, non par dessein. »

 

Trente années d’une pratique obsessionnelle

Depuis la fin des années 1980, Nadau construit un corpus cohérent qui se déploie sur des formats modestes comme sur des surfaces monumentales. Sa méthode procède par scarification méthodique : chaque trait posé à l’encre de Chine engage une improvisation disciplinée. Jean-Paul Gavard-Perret, spécialiste de Samuel Beckett, écrit sur lesalonlitteraire.com : « Le dessin est hautement travaillé : c’est dans ce cas un euphémisme ! » Les œuvres se relient entre elles par des liens thématiques et visuels, dans une continuité à la fois évolutive et obsessionnelle.

 

L’invention de systèmes graphiques

Nadau développe plusieurs vocabulaires visuels autonomes. Les « Exuvies », environ 4000 pictogrammes tous différents, évoquent l’abécédaire d’une civilisation éteinte ou à venir. Christian Noorbergen analyse ces créations dans la revue Raw Vision : « Jean-Pierre Nadau, sans doute fatigué du poids trop lourd des certitudes occidentales, ne cesse d’inventer de nouvelles écritures. » L’artiste crée également les « Écritures Yllitnahc » (anagramme de Chantilly), un corpus d’écritures asémiques. Chaque élément glissé dans les interstices fonctionne comme un vocable appartenant à une langue dense et jubilatoire.

 

Le record d’Amazonie

La toile Amazonie mesure onze mètres de longueur pour un mètre et demi de hauteur. L’exécution demande près d’un an de travail, un litre d’encre de Chine et plusieurs dizaines de plumes. Roger Cardinal documente cette pièce dans Raw Vision : « Son Amazonie est une fabuleuse célébration de la fluidité d’une fantaisie débridée. » Dans cette fresque, un Paris fantasmé fusionne avec une jungle amazonienne mythologique. Une des phrases inscrites sur le dessin indique cet amalgame géographique : « La Seine, c’est là ma zone, l’Amazone c’est là ma scène. »

 

Les récits écrits comme prolongement

L’ouvrage présente sept récits qui entretiennent avec les dessins des correspondances établies tel un jeu de piste. L’artiste précise son intention : « tisser les fils d’une toile pour relier les toiles et amener le lecteur-regardeur vers des contrées incertaines de façon certaine. » « Le Rituel de la mésange », « Le Miroir des ténèbres », « Les Pavillons parallèles » déploient des narrations rocambolesques mêlant autobiographie et fiction. L’ouvrage se conclut par la publication intégrale de « Paravents à glissière » (pages 80-95), récit en alexandrins qui se déroule dans un jardin français du XVIIe siècle. Le rythme de l’alexandrin, selon l’artiste, « un peu lourd, régulier, taillé comme un jardin français du xviie siècle, convient au sujet. » Ce texte malaxe quatre thèmes récurrents des dessins : l’élite aristocratique, les jardins d’André Le Nôtre, les courses hippiques et la cueillette des champignons.

 

L’artiste

Autodidacte, Jean-Pierre Nadau travaille principalement à la plume Sergent-Major et à l’encre de Chine sur toile ou sur papier. Sa pratique allie automatisme spontané et rigueur quasi-mathématique. Laurent Danchin, Gilbert Lascault et Christian Noorbergen ont commenté son travail. Christian Berst, galeriste spécialiste de l’art brut, signe la préface du livre.

21,5 x 28 cm
112 pages
Couverture souple à rabats
isbn 978-2-35532-462-8
30 €

En librairies le 14 novembre 2025

A propos des éditions Lelivredart

Fondée en 2005, Lelivredart est une maison d’édition dédiée à la valorisation de l’art contemporain. Collaborant étroitement avec les galeries, les artistes et les musées, elle a publié à ce jour plus de 700 ouvrages, incluant des monographies, des catalogues d’exposition et des catalogues raisonnés.

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