André Forges

Préface de Joëlle Deluche

Etrange silence, sentiment de vide et de solitude quasi absolue caractérisent cette partie de l’oeuvre d’André Forges. Intérieurs et extérieurs semblent vides de toute vie humaine. Les objets, les meubles sont perdus dans un espace où ils paraissent insolites : le lit est dépouillé, le cintre inutilisé, la télévision muette et sans image. Celle-ci n’apporte rien de l’extérieur mais est seulement, pleinement, écran qui cloisonne, qui sépare, qui a perdu toute finalité d’ouverture sur le monde. Aucune tentative de divertissement… Cet intime, sans correspondance apparente avec la ville, est comme enserré par l’urbain. Et la ville, elle-même, est désespérément à l’abandon. Une voiture solitaire y est en errance, une lune blafarde est comme à la recherche de bâtiments sans âme et la seule signalisation qui apparaisse est un sens interdit !

23 x 28 cm
104 pages en couleur
Relié
30 €